lundi 21 mai 2007

Cadence

J'ai ce vague à l'âme... ce petit mal de vivre passager qui me noue la gorge et me donne cette impression qu'à tout moment, je peux m'effondrer. Je porte encore sur mes épaules cette culpabilité de ne pas avoir été en mesure de mener à terme mon projet de formation sur lequel j'ai travaillé pendant une éternité. Je regrette aussi ces journées de grimpe que je n'ai pu profiter et pèse sur moi cette déception que j'ai engendrée chez cette complice qui m'habite. Malgré cette journée ensoleillée, mes yeux n'arrivent pas à en voir la beauté. Il y a la lecture de ce récit de voyage* qui me trouble et me fait réfléchir intensément. À travers ces pages et ces coups de pédales racontés... je me rappelle de vieux rêves mis de côtés avec les années. Je remets en question ce quotidien qui parfois m'amène en dehors des sentiers sur lesquels j'aimerais exister. Parfois, il s'agit de faire une pause afin de constater quel chemin l'on a emprunté pour s'assurer que nous suivons le bon tracé... pour s''assurer de cette cohérence et de cet équilibre qui devrait dicter nos foulées. Mes idées sont éparpillées, mes émotions s'entrechoquent et je me sens dépassée par le simple fait de respirer. J'ai cette intensité qui me fait à la fois profiter des instants que je dois savourer mais parfois elle m'amène à me perdre inutilement dans mes pensées. Ça fait maintenant presque 7 jours que je n'ai pas mis les pieds dans la réalité de mon travail et demain je devrai affronter toute cette montagne de choses que je dois achever. Par chance que chacune des journées se distingue par sa propre odeur, sa propre unicité puisque celle que je viens de passer me laisser un goût amer que je peine à camoufler.

* Cadence, 8000 km à vélo de la Mongolie à Kalkota de Mélanie Carrier

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Le temps est un grand médecin.
Proverbe du XIV siècle