lundi 30 avril 2007

Fantômes du passé

C'est étrange ces histoires du passé qui reviennent nous hanter. Il y a de cela quelque mois, j'ai partagé mon quotidien, mon intimité et je me suis dévoilée avec toute sincérité à quelqu'un qui avait réussi à me charmer. Sans trop comprendre pourquoi, cette histoire avait terminé aussi vite qu'elle avait commencé. Suite à cette fin plutôt boulversante, je m'étais accusé de plusieurs torts, cherchant désespérément à m'expliquer ce qui avait bien pu se passer. Aujourd'hui, après plusieurs semaines de silence, il s'est manifesté et j'ai eu droit au mot peur pour m'expliquer cette fuite désespérée...

Je crois sincèrement avoir touché cet être qui m'a intrigué... et je suis réellement peiné de réaliser que des gens s'empêchent de vivre cette réalité par peur d'être blessé, d'être confronté ou encore d'être rejeté. C'est pourtant à travers cette complicité qu'on réalise souvent qui l'on est dans toute notre entité...

dimanche 29 avril 2007

Six feet under

Plusieurs personnes autour de moi m'ont longtemps parlé de cette fameuse série de Six feet under! J'ai spontanément décidé, hier, que l'heure était venue de me faire ma propre opinion et de passer à l'action! C'est alors que je me suis laissée charmer par ces embaumeurs de métier...

Je me suis réellement attachée aux personnages, qui sont tous colorés et un peu disjonctés à leur façon. À travers la réalité de ce commerce de pompes funèbres, la mort est abordée sous différentes facettes... celle de la tragédie, de la banalité, de la fragilité de cette vie et de cette résistance face à cette fin immuable...

Lorsque j'étais petite, j'avais cette peur atroce de la mort... Avant de trouver sommeil, j'avais cette angoisse qui me saisissait...comme si chaque nuit détenait le pouvoir de venir m'enlever sournoisement, discrètement, ce sang chaud qui coulait dans mes veines. Avec le temps, j'ai apprivoisé cette angoisse mais cette résistance à la mort m'habite toujours. Elle m'effraie, me paralyse... en même temps qu'elle me fait probablement apprécier chaque moment!

samedi 28 avril 2007

Une petite bête qui s'apprivoise...

Je rajoute à mes petites victoires quotidiennes, celle de pouvoir affirmer que j'ai réellement apprécié cette soirée malgré cette tranquillité... malgré cette solitude... malgré ce calme... Ni l'angoisse, ni la peur ont su frayer leur chemin dans mon esprit malgré ce face à face avec moi-même. J'arrive à apprécier de plus en plus ces petits instants de bonheur qui dépendent uniquement de moi et n'appartiennent qu'à moi!

vendredi 27 avril 2007

Nathan

Il y a de cela environ deux ans, j'apprenais que Ma complice Africaine portait en elle une petite noisette de vie, un petit être en devenir, un cadeau de la nature... À ce moment, je n'avais encore aucune idée de tous les changements que ce petit embryon aurait sur ma vie...

Quelque chose d'invisible, de fort et de puissant me reliait déjà à cette petite vie qui germait en elle... Notre périple en Afrique avait fait de nous de réelles complices et maintenant que cette vie gisait en elle, les liens entre nous se solidifiaient et notre amitié se gravait dans l'histoire comme l'encre imbibe la fibre sur laquelle on l'appose. Auprès d' elle, j'ai partagé cette expérience... avec elle, j'ai attendu impatiemment ce premier souffle...

Ces souvenirs sont encore tout frais dans mon esprit malgré toute cette poussière qui est tombée depuis... À son deuxième jour de vie, je lui rendais ma première visite. J'allais, pour la première fois, le toucher, le sentir et l'aimer inconditionnellement! Avant même que ce petit être prenne sa première respiration, j'étais déjà sous le charme de cette vie, de cette naïveté, de cette pureté... Je l'ai pris dans mes bras pendant de longues minutes... Pendant de longues minutes, je l'ai observé. J'ai observé ce petit nez retroussé, ses petits yeux bouffis par la passage de cette vie paisible à cette dure réalité, ses petites mains, ses long petits pieds...j'ai senti cette chaleur, cette douceur.

Jour après jour il prend conscience de toute cette vie qui l'entoure. Comme une éponge, il s'imprégne de tout cet amour qui, à chaque instant, lui est donné généreusement...
Régulièremement après sa naissance, je filais sur les routes du nord lui rendre visite afin de m'assurer que le lien qui nous unissait ne s'évaporait pas en poussière. Marraine-fée de mon surnom, je prenais mon rôle au sérieux et je me devais de ne rien manquer de ses petites découvertes, de ses petits traits de personnalité qui se paufinaient, de ses premières expériences... Je me devais de ne rien manqué de ces moments qui se gravent dans le temps.

Depuis quelques temps par contre, mes visites se sont fait plus rares... Les circonstances de la vie ont fait en sorte que je me devais d'être forte et centrée sur moi... et tout cela m'a amené à être moins présente à ses côtés. Aujourd'hui je déplore cette distance que j'ai laissé s'installer entre nous... Hier, l'instant de quelques minutes, je l'ai revu... et mon coeur s'est fragmenté lorsque j'ai réalisé que ma présence ne lui était plus familière et que le temps avait sournoisement fragilisé ce lien qui nous unissait. À ce moment, je me suis juré de rattraper le temps perdu... je me suis jurée des journées d'été à observer les papillons, je me suis jurée des journées d'été à patauger, je me suis jurée des journées d'été à se bourrer la face de crème glacée, je me suis jurée des journées d'été à simplement l'apprécier et à le regarder se dandiner!

Nathan, je suis navrée d'avoir été, dans les derniers mois, une marraine si absente... Tu dois savoir que malgré tout, je t'adore de tout mon coeur et que je me reprendrai pour ces brides du passé...

jeudi 26 avril 2007

Procrastination, chapitre 1

Appel à tous!!!

Je suis désespérée, j'ai besoin de vous pour me rassurer!!! Peut-être en serez-vous même pas à la hauteur...puisque je vous mets au défi de me montrer qu'il y a pire que moi dans le domaine de la procrastination!!! C'est fou quand même puisque, dans la vie, je suis généralement une femme d'action, déterminée et capable de gérer plusieurs dossiers de front mais là...je ne sais pas ce qui m'arrive, je m'en viens totalement une loque humaine pour entreprendre toutes ces choses qui devraient être entreprises déjà depuis longtemps!!!!! Je crois que l'arrivée du printemps dégourdi mon petit côté épicurienne et engourdi celui un brin responsable et sensé!! Bon alors voici l'état de la situation, pouvez-vous battre ça?!!!!

Alors voilà...

je procrastine de laver ma vaisselle depuis maintenant au moins 1 semaine... ( il n'y a seulement que des bols de céréales à laver et des petites cuillères mais quand même, au moins 1 semaine!!!)

je procrastine de faire le ménage de mon balcon parsemé de bouteilles vides, de recyclage et de boîtes de carton ramollies par nos superbes intempéries québécoises... (Magenta...ta proprio aurait réellement de quoi chialer par chez nous...;) )

je procrastine d'enlever les maudits publi-sac qui s'accumulent sur les crochets de ma boître aux lettre (il y en au moins... attendez, je vais aller les compter et je vous reviens...Oh my good, 9 ...donc, faites le calcul rapide, ça fait 9 semaines que je n'ai pas daigné ramasser ces publi sacs!!! )

je procrastine de mettre une petite note sur ma boître aux lettres afin de ne plus recevoir ces maudits publi sac!!!

je procrastine l'attaque de mon travail 2 d'université qui était à remettre il y a 1 semaine déjà...

je procrastine de faire le ménage de mon armoire de couture....qui chaque fois que j'en entrouve la porte, dégringolent à mes pieds une paire de ciseau, des mètres de tissus, des bobines de fil rebelles et une panoplie d'autres petits trucs sans importance!!!

et.... je vais m'arrêter là puisque là c'est l'angoisse qui commence à m'inspirer pour un autre défi!!!

Ouin... c'est pas le texte le plus flatteur que j'ai écrit à mon égard...mais peut-être qu'il m'aidera à me botter les fesses puisque le constat est réellement pas très séduisant! Partie comme c'est là, à me dévoiler ainsi avec tous mes vices, je m'arrange pour rester célibataire longtemps!!!

Bon alors, suis-je un cas si désespérée?!!!!

Cachottiers!

Avec seulement deux traces de votre passage sur Crise identitaire, j'en comprends donc que vous aimez faire durer les mystères!!! ;)

mercredi 25 avril 2007

Crise identitaire

Au fil des mots, des souvenirs, des anecdotes et des états d'âmes que j'ai ouvertement dévoilés ici, ont vogué jusqu'à moi quelques appréciations, commentaires et échanges... ! Par contre, je réalise tranquillement que le mystère persiste quant à l'identité de ces gens qui viennent s'alimenter, se divertir, se laisser charmer et se laisser toucher par ces mots qui, choisis minutieusement, représentent cette jeune passionnée que je suis! Ce petit compteur de votre passage ici me rassure que je n'entretiens pas ce dialogue pour moi seule mais ne m'éclaire en aucun cas sur votre identité, votre provenance et vos motivations. Tout ce mystère est à la fois fort inspirant en même temps qu'il évoque en moi ce désir de vous découvrir...

lundi 23 avril 2007

Éphémère, cette impression

Après une fin de semaine de purs plaisirs, je vous avoue que le retour à la réalité m'a semblé plutôt fade... Cette existence moins colorée et les petits moments d'anxiété qui sont venus troubler ma tranquillité me font apprécier davantage ces journées où j'ai l'impression d'exister!

Le second souffle

Mon corps ressent cette fatigue extrême d'avoir profiter de chacune des secondes qui ont composé cette journée...! À plusieurs reprises aujourd'hui, je me suis surprise à savourer le moment présent comme rarement je ne l'avais fait auparavant! Il y avait cette synchronicité d'éléments qui font qu'une journée est tout simplement parfaite! D'abord, ce soleil et cette chaleur sont venus me donner un second souffle et me dégourdir. Ensuite, il y avait Valou, Sergio et Oli pour me rappeler à quel point je suis bien entourée! Après notre petit café collectif, les toasts demi-beurre au fromage sans fromage de Valou et les nombreuses répliques à la Sergio sur le chemin de Rigaud, la journée aurait pu se terminée ainsi..et j'en aurais été comblée!

Par contre, plusieurs petits moments irrésistibles m'attendaient dans le détour de cette journée plutôt bien improvisée! C'est donc sous la douceur de cette brise que j'ai exploré les petites imperfections, les reliefs et les subtilités de ces parois auxquelles je me défiais. C'est également à travers les calambours de cette voisine de gauche (salade d'escalope qui se tranforme en une escalade de salope!!!)..., à travers la traduction plutôt cocasse d'un gaston, d'un gratton, d'un side sloap, d'un système de tablettes... et à travers cette ambiance amicale qui règnait au bas de ces falaises que j'ai dégusté chacune des pincées de réalité qui se sont présentées! Au cours de cette journée, un sentiment de sereinité m'a habité et je me suis surprise à me dire que rien, ni personne, avait le pouvoir de venir troubler cette paix qui, enfin, m'avait trouvée. Bien aggripée à ces parois, entourée de ces arbres aux souffles déchaînés et ma vie qui reposait entre leurs mains.....j'ai eu envie d'hurler à quel point je me sentais exister!!!!

Le combat des fonds

À force de me regarder aller dans tous les petits chapitres qui constituent mon quotidien, L'Homme qui a déjà été mon Homme avait rapidement fait le constat que j'ai étrangement un problème avec les fonds!

Cet étrange phénomène se concrétise donc par des petits fonds que je laisse vivre un peu partout! C'est plus fort que moi, instinctivement, je laisse toujours un petit fond dans mon verre de jus, je laisse une petite cuillèrée dans le fond du contenant de yagourt, je laisse souvent un petit amoncellement de bouffe (Valou, c'est un petit clin d'oeil pour toi) dans le fond de mon assiette, je peine à terminer le tube de dentifrice, les bouteilles de shampooing, les bouteilles de savon à vaisselle.... Je pourrais sincèrement vous dresser une liste à l'infini de ces petits trucs avec lesquels je donne naissance à des fonds! Avant, lorsque je cohabitais avec l'Homme qui a déjà été mon Homme, il s'occupait généreusement de rescaper ces fonds, maintenant qu'il n'y est plus, ces fonds prennent un malin plaisir à s'infiltrer partout autour de moi! Un vrai fléau!

Par contre, ce matin, je me suis surprise, le fait accompli, sans préméditation, à littéralement lècher de mes doigts le fond d'un pot de crème!!! Pour la première fois pratiquement, je laissais aucune trace de mon vice dans un contenant! Dans la glace, j'ai apperçu cette pointe de fierté et ce sourire venus me féliciter de cette petite victoire! C'est peut-être le début d'un long combat entre moi et les fonds...et je compte bien en ressortir avec le titre de vainqueure!

samedi 21 avril 2007

Des étincelles

Aujourd'hui Esteban et Blanche ont vécu leur deuxième rendez-vous galant qui s'est finalement avéré être un voyage de grand envergure!! Ces deux p'tits tourtereaux ont passé la journée a dévaler les pistes cyclables de la ville de Montréal, à se faire des yeux doux aux feux rouges et à se faire du charme lors des dépassements! Leur propriétaire, elles, ont clairement du travailler fort pour permettre ce raprochement! En effet, elles ont du se sacrifier à enfourcher leur bécanne pendant plusieurs kilomètres, à se gaver d'hummus, de carottes et de pain aux noix sur le bord du canal, à déguster une p'tite crème glacée (la première de l'année!...qu'est ce que vous voulez, elles se sont sacrifiées) et à papoter sur tout et sur rien!

En fin de périple, Blanche a même eu droit à une p'tite métamorphose. Elle remercie d'ailleurs ses fiers commanditaires Dumoulin réparateur de vélos pour tous les soins apportés et l'Homme qui a déjà été mon homme pour les touches finales!

Au moment de se quitter, il y avait des étincelles dans leur yeux...
Ah...les chanceux!

Tout est relatif!

Discussion autour d'un jaret d'agneau...

Valou:
''ah...je commence à en avoir vraiment mare de faire des colliers!''

Isa:
''comment ça?... T'es moins motivée?''

Sergio:
ouais... bien au lieu de se lever à 6h le samedi matin pour en faire, elle se lève à 7h30...''!!!!

Isa:
'' mais non, c'est pas vrai..elle se lève à 7h30, le samedi matin!!!?''

Valou:
euh.... (moment d'hésitation!), bien en fait ouiiiiii, c'est vrai! (avec cette petite pointe de culpabilité!)

On s'entend que tout est relatif hein! Si ma démotivation pouvait ressembler à ça...ma vie serait encore plus productive qu'elle ne l'est maintenant!

Sexy, la Blanche!

Vivement cette journée...

... parce que j'ai été productive au boulot malgré le petit diable en moi qui ne cessait de me répéter de m'évader de ce demi sous-sol pour aller exposer mes orteils au grand air...

... parce que ce petit diner de sushi avec les amis m'a plutôt bien rempli...

...parce que j'adore les amarettos sur glace avec Valou et Sergio et que nos conversations sont toujours aussi constructives et colorées...

...parce qu'avec Dumas dans les oreilles et ce soleil de plomb...les balades en vélo se transforment en irrésistibles fragments de liberté...

... parce qu'Esteban a fait la rencontre d'une charmante bécanne nommée Blanche (en passant Valou...c'est l'amour fou entre ces deux là...Esteban ne cesse de me parler de ce frame sexy et de ce guidon audacieux!!!)

... parce que voir Sergio à l'action, les gougounes dans la neige du jardin à replacer les treillages en ruine....ça vaut le détour!...

et parce que ces petites truffes au chocolat aromatisées au thé...se sont avérées un délice!

Vous voyez comme ce sont de petites choses simples qui font de moi une femme comblée!

Merci à tous ceux qui ont partagé cette journée avec moi!

vendredi 20 avril 2007

Abîmés

Je me retire, puisque je n'ai plus rien à offrir.
Je me sens comme ta béquille alors que mes jambes, à elles seules, n'arrivent à me soutenir.
Je les sens faibles sous le poids de ces zones grises et de ces blessures qui t'habitent, mettant ta vie en mode pause l'instant d'un déséquilibre...

Ces deux brins de femme

Il y a ces deux brins de femme qui me manquent terriblement... Pour elles, j'étais La fille de la ville et pour moi, elles étaient un trésor des générations qui précèdent la mienne.

D'une simplicité charmante, elles m'ont permis de partager avec eux une croquée de leur réalité. Leurs sourires et leur joie de vivre me rappellaient constamment à quel point je les appréciais simplement pour ce qu'elles étaient... Un jour, je cognerai à leur porte et retrouverai alors, ce bien-être que je ressentais lorsqu'auprès d'elles, je respirais l'air humide du lac autour duquel la vie s'anime dans cette région...

Je profiterai alors de l'occasion pour leur dire que leur passage dans ma vie aura laissé, en moi, une trace indélébile...

J'espère vous retrouver bientôt...

jeudi 19 avril 2007

À coup de pinceau

Parfois la vie nous carabine d'évènements afin d'évaluer à quel point les racines sont solides sous nos pieds... Elle vient, du coin de l'oeil, se dégourdir en nous observant combattre pour cette dignité... ce bonheur... ces illusions. Elle noircit, à grands coups de pinceau le tableau sur lequel notre vie se dessine et se façonne de façon à rendre imperceptible à l'oeil nu les dernières parcelles de couleurs qui faisaient de ce tableau un oeuvre...

Tranquillement par contre, l'oeuvre reprend ses couleurs, différentes des premières, mais tout de même on y retrouve lentement la luminosité qui la distinguait des autres. Elle expérimente alors de nouvelles textures, de nouveaux reliefs et se laisse à nouveau la chance de rayonner...

Malgré leur côté espiègle, ces épreuves nous permettent de récréer un tableau qui expose au grand jour qui nous sommes réellement dans la complexité de nos ombres...de nos lumières et d'aller au delà de nos apparences...

mercredi 18 avril 2007

Mystère...

Il y a de ces mystères dans la vie que j'aimerais tant percer... À travers cette marre de regards, cette multitude de visages, cette diversité d'effluves, ces différents sourires, ces différentes façons de se mouvoir dans l'espace, ces différentes carapaces... qu'est-ce qui détermine que l'univers de deux êtres est inéluctablement fait pour s'unir? Qu'est-ce qui caractérise cette fusion comme une évidence, une réalité inévitable, comme un élan venant directement de nos entrailles et non du fruit de nombreuses réflexions, de pincées de compromis et de quelques résignations...

Cette chimie à laquelle on aspire tous silencieusement.... quels secrets cache-t-elle? Quelle réalité révèle-t-elle? Sommes-nous tous ici pour en connaître la couleur un jour, ou encore, en sommes-nous les propre ambassadeurs?

Le début de la fin




Il y a avait cette légereté dans l'air, les arbres soufflaient avec force et la douceur de ces brises venait me rappeler à quel point j'étais vivante...

Malgré ce soleil qui s'infiltrait dans chacun de nos pores, l'automne se faisait sentir à travers ces grains de sable et ces galets que l'on s'étaient amusés à faire bondir à la surface de cette eau trouble...

J'aurais pu arrêter le temps et observer cette scène pendant des heures... Assis, côte à côte, l'immensité du lac devant nous, les tourments de la ville loin derrière, je ressentais cette béatitude qui nous laisse entrevoir la vie comme un parfait équilibre...

À quelques moments de notre histoire, j'aurais été incapable de prononcer ces mots...mais là, précisément, à ce moment, j'allais les dire avec la conviction la plus profonde qu'ils représentaient ce qui bouillonnait dans mes entrailles...

''...je crois sincèrement très fort en nous...''

Il y a alors eu ce silence qui est venu me couper le soufle...j'ai alors senti mon sang se glacer à l'intérieur de moi...cette petite partie de moi s'envoler avec ces brises automnales... et alors ces paroles ont eu la force de me sortir de ma torpeur...

''... tu y crois encore toi... ? ''

À ce moment précis, j'ai compris que c'était le début de la fin...

Un phonème, une banquette et une pelletée d'humilité

Vous savez le genre de choses qui n'arrivent seulement qu'aux autres...et bien on dirait qu'elles s'amusent à venir colorer ma vie à moi plus souvent qu'autrement!!! C'est important de préciser que ma réaction face à ce genre de choses...est instinctivement et assurément le fou fire! Vous savez ce fou rire qui cache une p'tite nervosité bien plaquée et une gêne qui appréhende de se montrer au grand jour...

Alors voilà... attablées à la table d'un petit resto bien bondé de la rue St-Denis, nous travaillions très fort, Ma fidèle complice et moi, à mettre sur papier tout ce que nos neurones pouvaient contenir sur la psycholinguistique, le traitement alphabétique, les graphèmes, les phonèmes, l'effet de récence et tout et tout... pour ce travail d'université que nous devions remmettre deux semaines auparavant! Je vous avais déjà prévenu que j'étais championne de la procrastination... et d'ailleurs...Ma fidèle complice est probablement l'une des mes meilleures conccurentes dans ce domaine...donc vous imaginez le mixte des deux pour la remise de travaux...!!!

C'est alors qu'une fois ce fardeau accompli...j'ai repris possession de mon corps et de mes sensations et je me suis apperçue que j'avais cette envie qui me faisait gigoter sur cette banquette depuis déjà trop longtemps! Comme une grande, je décide, fermement, de remédier à la situation et de me diriger illico presto en direction des toilettes! Seulement là....il s'est passé un truc étrange, mais vraiment étrange! Après coup...je crois avoir compris que mon cerveau m'avait probablement renvoyé une image un peu tordue de la réalité.... (n' allez pas croire que c'est de ma faute...quand même!) et qu'il m'avait, à ce moment, donné comme information que la banquette sur laquelle j'étais assise s'éternisait à ma droite. Donc, bien décidé à aller vider cette vessie bien remplie, je me donne un élan...mais je vous dis...un élan! pour me rendre à la fin de cette banquette qui se trouvait, selon les infos de mon cerveau, bien loin à ma droite! Ça n'a pas été bien long que le choc sous mes fesses m'a renvoyé la réalité bien en face et m'a fait réaliser que cette banquette s'arrêtait drette là...à quelques millimètres de moi...et que je m'étais complètement propulsée dans la vide pour me ramasser de tout mon long sur le plancher de ce superbe resto bondé!

Après avoir fait revirer toutes les têtes par le bruit sourd que mon corps a produit une fois son atterissage au sol...et aussi après avoir fait renverser tout ce qui se trouvait sur la table voisine, vous êtes capable d'imaginer, comme je vous avais déjà prévenus, le puissant fou rire qui a alors pris le contrôle de tout mon corps! J'étais là, en fragments, sur le sol avec des regards douteux fixés sur moi! Je vous laisse imaginer la tête de Ma fidèle complice au moment ou j'ai relevé les yeux pour voir l'étendu des dégats.... Une tête qui vous fait comprendre que vous venez d'offrir tout un spectacle! Quelques secondes plus tard...je me suis donc relevée, toujours transcendé par ce fou rire qui, sérieusement, devait commencer à en inquiéter quelques-uns dans la salle.C'est alors qu'afin de rassurer mes spectateurs, j'ai fait un signe de tête, les rassurant que tout cela n'était qu'une petite anecdote de plus à ajouter à mon cv...et que je n'irais pas passer mes prochaines heures à attendre aux urgences pour une fracture du coccyx!!! Finalement, étonnée de voir que j'avais, malgré ce fou rire, pu retenir mon envie, je me suis dirigée enfin au toilettes... Nous sommes ensuite sorties de cette pièce ou je venais sérieusement de me donner en spectacle pour la modique somme d'un immense bleu au coude et d'un coccyx plutôt secoué!!! J'ai alors enfourché ma bécanne...et c'est avec l'esprit léger et rempli d'humilité que j'ai pris le chemin du retour...

mardi 17 avril 2007

La petite bête noire

C'est fou comme parfois je peux m'en faire démesurément avec des trucs sans importance... Dans ces moments, mes idées s'embrouillent, je perds toute notion d'objectivité et ça y est, j'angoisse! S'enchaîne alors un dialogue avec moi-même qui définitivement me mène nul part, jusqu'à ce que je lâche prise et m'avoue vaincue! La petite bête noire s'insinue alors dans tous les petits recoins de mon esprit...s'y installe bien confortablement et occupe alors toutes mes pensées! Elle me regarde avec ses p'tits yeux mesquins...fier d'avoir gavé toute ma matière grise et me laisse ainsi, immobile, dans un tourment d'émotions! Tout ça me laisse perplexe.... comment j'en arrive à laisser autant de place à des choses sans importance quand autour de moi fourmille une vie qui n'attend que ça... de l'importance.

2 et demi

En discutant hier avec l'Homme qui a déjà été mon Homme, je me suis rappelée cet épisode de ma vie où j'ai dévoré un livre l'instant d'une nuit.... incapable de décrocher, envahie par l'histoire et complètement séduite par le personnage. Je buvais ses mots, j'en redemandais encore et encore et plus les pages se tournaient sous mes doigts, plus j'appréhendais la fin puisque j'aurais voulu que ça dure éternellement... cette histoire. Je me rappelle aussi que durant cette chaude nuit d'été règnait, dans ce petit 2 et demi, une atmosphère chevauchant l'inconnu...le mystère... le bonheur... et la délectation des premiers instants. Je me rappelle également, qu'à ce moment, j'aurais voulu qu'elle dure éternellement... mon histoire. Il y a parfois de ces souvenirs qui s'impriment dans notre esprit comme les mots trouvent leur place sur certaines pages...

lundi 16 avril 2007

Double constat

Vous réalisez que vous êtes vraiment célibataire lorsque vous enfilez des pantalons de polar, un t-shirt et des bas pour rentrer sous les couvertures alors que l'on est au mois d'avril... Vous vous rendez à l'évidence que vous êtes frileuse lorsque vous vous réveillez le lendemain et que le tout y est encore et que vous n'avez même pas souffert de chaleur extrême! Ces petites nuits aux fesses à l'air...je me rappellerai que je dois les apprécier!

Ce matin... je suis embêtée!

Depuis que j'ai ouvert l'oeil et que mon audition s'est remise en état de marche...je n'entends que la pluie-grêle-neige-neige fondante-verglas frapper violamment la vitre de mon puit de lumière, et là, ce matin, je remets en question mon petit moment privilégié avec Esteban pour me rendre au boulot! Le problème, c'est que je remets aussi en question une balade en métro et que j'appréhende également une p'tite randonnée de 30 minutes sous cette tempête printanière...Ça semble assez clair, je pense qu'aujourd'hui, ça ne sera pas possible de me rendre au travail ;)

Vice

Je dois me rendre à l'évidence...je m'en viens réellement une championne dans le domaine de la procrastination! Faut que je change ça!

Esteban

L'heure est venue que je vous parle d'Esteban (Estebanito pour les intimes...)! Esteban... c'est mon bolide à deux roues! Je dois préciser qu'il tient son nom de Mon ami aux bisous qui piquent et que sans lui la recherche de prénoms n'aurait pas été la même! Alors voilà, étrangement...dangereusement même je dirais, je réalise que si ce bolide se retrouvait en format humain...ça serait vraiment un candidat à considérer! Toujours fidèle au poste, fiable et fringant, il m'accompagne autant dans les journées ensoleillées que dans les tempêtes passagèrent. Il me procure un sentiment de liberté en même temps que je le sens solidaire et complice! Il me raccompagne toujours chez moi comme un gentleman... semble réellement s'être bien adapté à mon rythme de vie et en plus... il adore que je l'enfourche! La comparaison en est troublante non?!!

dimanche 15 avril 2007

Pas d'entrées

Depuis que je suis aménagée dans mon coquet 3 et demi sans entrées laveuse-sécheuse...j'ai pu démystier le mythe qui entoure la fréquentation des buanderies. Tout mon entourage semblait bien enthousiasme par le fait que je doive me rendre au coin de la rue pour laver mon linge sale étant convaincu que j'augmentais ainsi, de beaucoup, mes chances de rencontrer l'Homme!!! Je peux vous assurer, ici même, qu'il s'agit bel et bien d'un mythe! Mise à part des caleçons sales, l'odeur d'eau de javel mélangée à une odeur de p'tits pieds, le stress constant de retrouver mes sous-vêtements par terre à la vue de tous... et les centaines de 25cents que j'ai du débourser, je n'ai pas aperçu l'ombre d'un éventuel coup de foudre!

Lucie le chien!

Après avoir découvert l'univers tumultueux de Lucie le chien* j'ai presque envie d'avoir un chien! Il ne me reste plus maintenant qu'à trouver l'Homme avec qui je dresserai ce chien puisqu'élever ce chien seule représente réellement un danger pour moi-même et mon quartier! Je vais donc attendre encore patiemment de rencontrer cet Homme éleveur de chien et en attendant je mets ce projet en standby!

* Lucie le chien de Sophie Bienvenu
Éditions hamac-carnets (www.zerotom.net)

Un être de contradiction!

Il y a cette petite timidité en moi qui me rend plutôt nerveuse de me dévoiler ainsi au grand jour, en même temps qu'il y a également ce petit côté exibitionniste qui semble s'en réjouir...