mercredi 13 juin 2007

Introspection

Hier soir, en sirotant mon petit Pina Colada au Coin G avec mon Ami aux bisous qui piquent, je me suis surprise à rêvasser à ces voyages qui subtilement viennent nous donner ces fourmis dans les jambes, à ces voyages qui profondément viennent troubler notre état de sédentarité et à ces voyages qui nous font découvrir ces côtés de notre personnalité que le quotidien et le confort s'amusent à camouffler secrètement...

Mes pieds ont déjà foulé terres africaines, européennes et canadiennes mais toujours ces évasions se faisaient dans un contexte de travail et de dur labeur souvent trop bien organisé pour moi... Le paradoxe qui conjugue toutes ces réalités c'est que depuis des années c'est de voyages purement improvisés dont je rêve. Depuis toujours, c'est de perdre le nord qui m'inspire ces sorties dans les sentiers encore inexplorés. Dans mes songes, c'est cet instinct de survie qui suscite en moi cette avidité de respirer, de transpirer et de goûter à de nouvelles cultures, à de nouvelles couleurs et à de nouveaux horizons. C'est de longs périples où se côtoient la solitude, le dépassement, l'épuisement et la connaissance de soi auxquels j'aspire...

Comme dernièrement cette envie se fait étrangement présente dans mon esprit, je tente de me positionner sur l'origine de cet urgent besoin de m'évader...

Mon état de célibat et d'âme solitaire aiguise probablement chez moi cette disposition et cette liberté d'aller puiser au fond de moi tout ce qui, jour après jour, me motive à continuer d'avancer. Il est fort probable que cet état d'autonomie et d'indépendance me permette d'accomplir plus facilement ces rêves puisque présentement ils ne briment en aucun cas la réalité d'un complice qui indirectement serait touchée par mes choix... L'idée m'a toutefois effleuré l'esprit que ces envies, si présentes ces temps-ci, aient tiré leur origine du fait que seule avec moi même, je ressens peut-être ce petit vide, ce petit vertige face à l'absence d'exaltations, de palpitations et de sensations fortes que procure l'amour et ses venins. Est-ce qu'à travers ces voyages et cette fuite je ne tenterais pas désespérement de me procurer cette dose de frénésie et d'ennivrement qui fait de moi, cette si grande passionnée que je suis? Est-ce que toujours au moment où je me retrouverai seule avec moi-même j'aurai envie de tout abandonner derrière moi pour aller explorer ces lointaines contrées ou seulement est-ce le fruit de circonstances favorables à ces évasions que cet appel criant me chatouille les sens au point de concrétiser tout ce délire qui fait frémir?

Malgré que je n'ai pas encore trouvé réponse à toutes ces questions, toute cette réflexion m'amène tout de même à réaliser à quel point j'ai ce besoin viscéral de sensations fortes et à quel point je suis avide de moments qui me donnent cette sensation d'exister avec cette intensité qui parfois peut être épuisante...qui parfois peut être déroutante.

Peu importe les réponses que je trouverai à ces questions, je crois que je me dois de simplement profiter de ce temps où je peux égoïstement suivre mes instincts... L'aventure m'appelle et peu importe ce qui motive cet echo, j'ai envie d'en suivre le flot!

3 commentaires:

BeachBoy a dit…

GO!!! Tu veux partir, ben pars! Sinon tu vas le regretter:) profites-en justement pendant que t'es célibataire et jeune.

iBen a dit…

Tu sautes dans ton auto et tu descends en Amérique du Sud! :) Imprévus, aventure, liberté, tu risques de trouver tout ce que tu cherches! :)

Anonyme a dit…

Salut chère petite soeur, c'est fascinant de constater comme on est si différente mais si similaire à la fois...je me retrouve tellement à travers ça! Je ressens les mêmes choses par rapport à ce grand besoin de palpitations, d'exaltation. Bref au départ, c'est dans la drogue que j'ai conblé mon besoin de sensations fortes et les années qui ont suivi furent très éprouvante et fatiguante. Ce n'est pas pour rien que je suis tombée à pleine face dans la dépression, mais ça me réaliser que je ne suis pas toute seule à ressentir ça mais qu'on ne comble pas nos besoins de la même façon. Entouka c'était un super beau texte...Continue!!!!!