dimanche 29 avril 2007

Six feet under

Plusieurs personnes autour de moi m'ont longtemps parlé de cette fameuse série de Six feet under! J'ai spontanément décidé, hier, que l'heure était venue de me faire ma propre opinion et de passer à l'action! C'est alors que je me suis laissée charmer par ces embaumeurs de métier...

Je me suis réellement attachée aux personnages, qui sont tous colorés et un peu disjonctés à leur façon. À travers la réalité de ce commerce de pompes funèbres, la mort est abordée sous différentes facettes... celle de la tragédie, de la banalité, de la fragilité de cette vie et de cette résistance face à cette fin immuable...

Lorsque j'étais petite, j'avais cette peur atroce de la mort... Avant de trouver sommeil, j'avais cette angoisse qui me saisissait...comme si chaque nuit détenait le pouvoir de venir m'enlever sournoisement, discrètement, ce sang chaud qui coulait dans mes veines. Avec le temps, j'ai apprivoisé cette angoisse mais cette résistance à la mort m'habite toujours. Elle m'effraie, me paralyse... en même temps qu'elle me fait probablement apprécier chaque moment!

5 commentaires:

Gooba a dit…

Tiens, je me demandais justement si je devais louer la série, ne l'ayant pas vue moi non plus... Je vais peut-être me laisser tenter.

Anonyme a dit…

Tu vois, moi ce qui me faisait peur c'est de savoir qui viendrait me voir une fois mort ...

Je comprends très bien ta peur ...

l'anonyme qui est mystérieux mais qui se dévoile un petit peu ...

Anonyme a dit…

Je crois qu'au moment de la mort, les éléments composants notre corps se désagrègent. Je crois que ce sont les actions commises durant notre vivant qui influenceront les formes que ces éléments reprendront. Je fais donc des efforts pour être bon, ceci fait en sorte que je n'ai pas peur de la mort. Ça ne m'empêche pas de profiter de la vie pour autant. Soyez bon! Simplement.

Fragments de lucidité a dit…

Ben,

De cette façon, je devrais donc cesser de m'effrayer face à cette fin inévitable, puisque s'il y a une chose que je peux affirmer avec certitude c'est bien que, jour après jour, je tente de laisser ma trace sur cette terre en faisant naître autour de moi, des sourires tout simplement.

C'est un plaisir de te lire ici...

Anonyme a dit…

Je n'ai pas peur de la mort. Pourquoi aurai-je peur de ce que je ne vivrai jamais ? Peur de mourir, peur de souffrir, voilà une crainte légitime partagée par tous. La souffrance et la mort sont ainsi devenus les ultimes tabous de notre société.

Mais ce ne fut pas toujours le cas. À l'époque victorienne, le sexe remportait la palme des tabous. D'un côté, on racontait aux enfants que les bébés provenaient des choux, mais on n'hésitait nullement à ce qu'ils assistent aux derniers soupirs du grand-père, tout ça à la maison, évidemment. La mort était là, toute proche, apprivoisée. Aujourd'hui, les enfants connaissent tout du système reproducteur et grand-papa vit désormais dans un grand jardin... Il semblerait que le monde végétal a toujours été utile dans le domaine du taboo.

Je l'ai dit, je ne crains pas la mort. Je crains bien davantage le faux sentiment d'éternité qui nous habite tous. Celui qui nous évite de vivre pleinement, de savourer chaques instants. Celui-là même qui nous empêche d'apprécier tout l'amour qui nous est offert. Cette soit disant éternité qui nous fait remettre au lendemain les "Merci" et les "Je t'aime".