lundi 13 août 2007

Des croisées de chemins

Vendredi matin, avec Valou, nous avons dévalé les routes du Québec vers l'Est en direction de ce petit village de Saint-André de Kamouraska... C'est sous ce soleil de plomb et ces paysages qui se déroulaient sous nos yeux que nous nous rapprochions tranquillement de la pleinitude de cette région et de l'air salin du bas du fleuve. À travers ces kilomètres parcourus, nous avons philosophé sur cette existence à laquelle nous tentons, jour après jour, de donner un sens qui, toujours, se marie à cette vision du monde qui nous habite. Je vous concocterai bientôt une petite parenthèse sur ces réflexions et ces pensées tirées de ces échanges!

Une fois arrivées à destination, la tête remplie de ces douces réflexions, nous avons pataugé dans ce fleuve mouvementé, nous avons dégusté les mots de ces romans qui nous accompagnaient et nous avons profité de l'humeur vive des habitants de ce petit coin de pays charmant! Installées sur le bord de l'eau pour camper, nous avons savourer notre petit souper fraichement concocté, nous avons admiré le spectacle du soleil qui tranquillement disparaissait de l'autre côté et nous nous sommes laissées hypnotiser par les flammes de ce feux fièrement allumé! Plus tard en soirée, nos complices sont venus nous trouver pour affronter ces deux journées de grimpe qui nous attendaient sagement le lendemain.

Samedi matin, après notre traditionnel petit tour à la boulangerie artisanale du coin, nous nous sommes lancés sur les falaises! C'est alors que j'ai osé et que je me suis lancé dans l'apprentissage de la grimpe en premier de cordée! J'ai adoré, la crainte à surmonter est d'autant plus amplifiée mais l'adrénaline que procure cette façon d'aborder une voie m'a complètement accrochée! Ce fut une autre fin de semaine où, sur ces parois, j'en viens qu'à oublier tout ce qui arrive à me tourmenter et je profite simplement de ces moments où mon corps et mon esprit se donne sans lésiner.

À tout coup, lorsque je reviens de cette région où le fleuve trace les sillons et où la nature emplit mes poumons j'ai envie de m'exiler loin d'ici pour vivre de cette passion qui tranquillement grandit en moi. Parfois, je m'arrête à y songer plus longuement mais toujours de petits détails me retiennent d'élaborer sur cette possibilité. Dans ma grande complexité, j'ai ce côté de moi qui se plait bien dans cette jungle urbaine avec tous ces gens qui m'habitent à proximité mais j'ai également ce petit côté de moi qui s'emballe parfois à m'imaginer pouvoir profiter à mon gré de la nature et de toutes les splendeurs qu'elle nous a léguées. Jamais je ne me suis sentie aussi appelée par ces escapades dans les régions où l'eau et son immensité donne le poul à la population alors que j'apprécie pleinement également la vie urbaine que je me suis batie ici.

Il m'arrive de me demander comment serait ma vie si spontanément, je m'exilais dans ce coin de pays? Il m'arrive de me demander quelles surprises me réserverait ce futur si je suivais cet insinct qui parfois veut m'emmener loin d'ici? Devant des chemins si distincts, la vie se présente certes sous différents tableaux, il s'agit de se demander les couleurs auxquelles nous avons envie de s'associer...

Dans la liberté de rêver se trouve assurément la liberté de choisir notre destinée... Dans la liberté d'avancer, se trouve assurément des croisées de chemins qui changent le cours de ce destin!

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